Les monuments aux morts de Cambes, Tabanac et Baurech ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©s dans la nuit de mercredi Ă  jeudi, dĂ©clenchant l’ouverture d’une enquĂŞte.

Les tags font rĂ©fĂ©rence Ă  plusieurs polĂ©miques contemporaines : les dĂ©cès d’Adama TraorĂ© et de Nahel, le conflit israĂ©lo-palestinien, ainsi que la culture Kanak, en lien avec l’agitation actuelle Ă  NoumĂ©a. Ces trois monuments girondins ont Ă©tĂ© vandalisĂ©s avec des inscriptions Ă©voquant ces sujets sensibles.

« Cela choque toute la population », confie Pascal Modet, maire de Baurech, au Figaro. PrĂ©venu par « un habitant dĂ©sabusĂ© », Modet, Ă©galement agriculteur, s’interroge sur le choix des cibles. « On aurait mieux compris sur la façade de la mairie ou de bâtiments de l’État. Un monument aux morts, qui honore des Français ayant combattu l’agresseur, ne devrait pas ĂŞtre utilisĂ© pour des revendications politiques. Certains habitants m’ont demandĂ© de couvrir le monument pour Ă©viter que les plus anciens ne voient les noms de leurs proches ainsi salis. »

Les maires des communes concernĂ©es ont dĂ©posĂ© des plaintes et des prĂ©lèvements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur les trois monuments endommagĂ©s, prĂ©cise le parquet de Bordeaux. L’enquĂŞte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la brigade de recherches de Bouliac et Ă  la brigade territoriale de CrĂ©on de la gendarmerie de la Gironde.

(Merci Laurent B.)