Un élève de l’École des mousses de Brest a été poignardé, lors d’un passage à tabac, samedi, vers 19h, à 500m de son établissement militaire. Opéré, le jeune homme âgé de 16 ans est tiré d’affaire.
La lame de couteau portée dans le bas du dos n’a heureusement touché aucun organe vital. La scène s’est déroulée sous les yeux de plusieurs riverains et automobilistes qui ont tenté de s’interposer. Une fois les coups portés, le groupe de sept assaillants s’est dispersé dans la nature. Les trois élèves de l’École des mousses marchaient en civil, à quelques centaines de mètres de l’enceinte de leur établissement, lorsqu’ils ont été pris à partie par un groupe de sept individus. Les jeunes militaires ont tenté de leur échapper, en courant, lorsque l’un d’eux a trébuché. Roué de coups portés au corps et au visage, le jeune homme a reçu un coup de couteau qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Des automobilistes, qui ont tenté de s’interposer en roulant sur le trottoir pour repousser les assaillants, ont immédiatement porté secours au jeune homme, poignardé dans le dos, le visage tuméfié. Transporté à l’hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, le jeune marin, originaire de Toulon, a été opéré dans la soirée. Choqués, ses deux collègues ont été pris en charge à l’Hôpital des armées du centre-ville.
Agressions à répétition
Il ne s’agit pas de la première agression du genre. L’année dernière, à plusieurs reprises, des élèves de l’École des mousses et du lycée naval avaient eu maille à partir avec d’autres jeunes de quartiers. Afin de diminuer le risque de mauvaises rencontres aux abords du Centre d’instruction naval (CIN), la direction avait passé des consignes strictes. Interdiction de sortir en uniforme, obligation de prendre le bus sans remonter à pied jusqu’à l’avenue descendant vers Recouvrance, privilégier les sorties à plusieurs, tout en évitant le quartier voisin d’où proviendraient les agresseurs. L’interdiction de remonter à pied jusqu’au carrefour de la rue Anatole-France venait d’être levée, même si la plus grande prudence restait de rigueur. Vu l’urgence de la situation samedi soir, les policiers ont dû rappeler les équipes mobilisées au stade de football pour le match Brest-Bordeaux. Des patrouilles ont procédé dans la soirée et dans la nuit à divers contrôles dans plusieurs endroits de la ville et particulièrement à Kérourien, le quartier populaire le plus proche du CIN. Les quadrillages et les vérifications d’identité ont continué hier pour tenter de retrouver les auteurs de cette agression a priori gratuite. Pourquoi une telle agression? Le contentieux laissé après les altercations de l’année dernière? Le fait que les trois jeunes ont été identifiés comme élèves militaires, à leurs vêtements et à leur coupe de cheveux? L’enquête en cours permettra d’en savoir davantage. Force est de constater que les interpellations et condamnations prononcées après les premières agressions n’ont pas asséché le passif. Et que ces faits d’agression à l’égard de jeunes militaires du CIN vont crescendo.
Sorties interdites
Dans l’immédiat, le mineur blessé recevra aujourd’hui le soutien de ses parents, venus de Toulon. Quelles seront la réaction de l’autorité militaire et les mesures désormais adoptées pour garantir la sécurité des élèves, à l’extérieur de l’établissement? Hier, toute sortie de l’École des mousses était suspendue jusqu’à nouvel ordre.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/brest-un-mousse-poignarde-dans-le-dos-12-03-2012-1629108.php
(merci à Duralexsedlex du Forum Police & Réalités)