La mort de Luigi Duquenet, 22 ans, avait mis la communauté des gens du voyage en émoi. Le 16 juillet 2010, après avoir forcé un barrage, ce jeune Gitan était tombé sous les balles d’un gendarme à Thésée-la-Romaine (Loir-et-Cher). Deux ans après les faits, le cousin de la victime, Miguel Duquenet, 40 ans, qui conduisait le véhicule en fuite, a été condamné mardi à Blois à deux ans de prison pour «refus d’obtempérer».
Il devra aussi verser un euro symbolique au gendarme auteur du tir et 750 euros à l’autre militaire présent le soir du drame.La procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille, a rappelé au cours du procès que l’homme avait déjà derrière lui un long casier. Au moins douze condamnations pour violences, outrage, rébellion…et défaut de permis de conduire.
Ce soir de juillet, Miguel Duquenet refuse de s’arrêter à un contrôle routier. Son jeune cousin est à ses côtés. Les deux militaires présents racontent avoir été contraints de s’esquiver brusquement sur le bord de la route pour ne pas être renversés. L’un des gendarmes sort son arme et tire en direction de la Renault 19, touchant mortellement l’un des passagers, Luigi. Le gendarme a toujours affirmé avoir tiré en état de légitime défense. Mis en examen pour coups mortels, le militaire a depuis bénéficié d’un non-lieu. La famille du défunt, elle, a toujours dénoncé une bavure policière.
La mort de Luigi avait déclenché une vague de violences dans la région. Des voitures incendiées, une salle municipale détruite, une mairie réduite en cendre, des commerces et du mobilier urbain mis à sac… Ces incidents avaient conduit Nicolas Sarkozy à décider le démantèlement de camps de Roms, présentés comme responsables de ces exactions.
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(merci à Duralexsedlex du Forum Police & Réalités)