C’était en octobre 2009. Elles sont restées collées l’une à l’autre durant le procès, soutenant qu’elles ne sont pas racistes, qu’il s’agit d’une erreur de langage. (…)
(…) Elles voulaient vendre, quitte à baisser le prix de vente. Au départ, la promesse de vente devait être signée, mais la situation du couple préoccupait. Un seul salaire de maçon à cette époque et un avis favorable pour le prêt bancaire étaient insuffisants comme garanties.
Un rendez-vous devait être fixé à l’agence immobilière de Lens pour conclure la transaction. (…) Quelle n’a pas été sa surprise quand il a appris que, durant le week-end, il a été coiffé au poteau par une concurrente dont les arguments de vente ont été percutants. La commerciale s’est déplacée au domicile d’une des soeurs qui, lasse de tout, a signé pratiquement les yeux fermés. Les deux salaires des acquéreurs, dotés d’un pécule non négligeable, l’ont convaincue. C’est justement cette réserve émise et le temps de réflexion donné pour décider de la suite donnée avec le couple lensois qui préoccupe la cour. Car, dans le deuxième cas, la signature a été apposée sans autre mesure de précaution.(…) Dalila Ouadia et Khaled Blamm n’ont reçu aucune réponse. (…) Le tribunal s’est accordé un délai de réflexion avant de prendre une décision, qui sera rendue le 17 avril prochain.
http://www.lavenirdelartois.fr/actualite/Faits_divers/Faits_divers/2012/03/15/article_discrimination_ou_erreur_de_langage.shtml