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La candidate écologiste à la présidentielle n’a pas toujours été très avisée en commentant la tuerie de Toulouse et l’assaut du Raid. Démonstration.
Eva Joly aurait peut-être dû s’abstenir de commenter des aspects de l’affaire Merah. Selon plusieurs spécialistes du terrorisme, la candidate écologiste s’est trompée en estimant que c’était à un magistrat, et non au ministre de l’Intérieur, de superviser l’opération du Raid. D’après eux, elle devrait en effet savoir, en tant qu’ancienne juge d’instruction, que, depuis 1975, certaines affaires (les prises d’otages, par exemple) relèvent de l’autorité administrative (préfet, ministre) et non du pouvoir judiciaire.
Pour appuyer ses dires, Eva Joly a indiqué, sur Radio Orient, qu’elle avait elle-même dirigé des actions du Raid et du GIGN lors de prises d’otages. “Lesquelles ? Nous n’en avons aucun souvenir”, demandent d’anciens responsables de ces unités. “Mme Joly a surtout travaillé contre la délinquance financière, un domaine peu propice aux assauts”, ironise l’un d’eux. Sollicités à huit reprises par L’Express pour en dire plus sur ces “interventions”, ni la candidate ni ses conseillers – visiblement embarrassés – n’ont donné les précisions espérées.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/eva-joly-le-raid-et-le-gign_1098054.html