L’homme de 62 ans avait blessé un gendarme en lui tirant dessus…

Le forcené de 62 ans retranché depuis mardi à Beurières, village du Puy-de-Dôme où il a blessé un gendarme en lui tirant dessus, s’est rendu mercredi matin après l’assaut du GIGN et a été placé en garde à vue, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet.

«Il s’est rendu sans coups de feu» peu après 5h00, a indiqué à l’AFP le sous-préfet d’Ambert Eric Vrignaud, rappelant que le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) avait donné l’assaut vers 3H30 et «progressait de chambre en chambre depuis». Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès, a indiqué de son côté que l’opération n’avait fait «aucun blessé» et que le retraité avait été placé en garde à vue «pour tentative de meurtre sur agent de la force publique».

126 hommes mobilisés

Le forcené, chasseur émérite connu des forces de l’ordre pour violences, s’était retranché mardi chez un ami qui l’hébergeait provisoirement à Beurières, un village de 300 habitants, armé d’un fusil de chasse. Il avait tiré, avec des plombs de gros calibre, sur l’un des cinq gendarmes venus lui signifier que la famille de son ami, hospitalisé, souhaitait son départ. Il avait blessé le militaire, dont les jours ne sont pas en danger, «à la main et à l’épaule», a détaillé Pierre Sennès.

Un périmètre de sécurité avait été mis en place à l’entrée du village, interdisant la vue aux journalistes et habitants au-delà des premières maisons. Selon Eric Vrignaud, le dispositif a mobilisé au total «90 gendarmes, 11 pompiers et 25 membres du GIGN», arrivés vers 21h30 mardi pour reprendre les discussions menées jusqu’ici par des négociateurs régionaux.

Etrange lettre

Mardi soir, un homme se présentant comme le fils du forcené a remis à plusieurs journalistes une lettre, décrivant son père comme «une personne très équilibrée, qui est en contact permanent avec les gendarmes» et qui «regrette son geste, motivé par la peur». Selon ce courrier, le geste du sexagénaire «a un lien direct avec un accident de chasse» survenu à Beurières en 1995, qu’il a interprété comme «l’assassinat d’une mère de famille». Ni le parquet ni les gendarmes n’ont commenté la missive.

Un voisin, Jean-Louis Bonneton, également adjoint au maire, a dépeint le forcené comme «quelqu’un d’instruit», un retraité qui travaillait «dans l’architecture». «On le connaît comme étant fragile. Cela ne nous surprend pas vraiment. Dangereux? Oui. Cela nous inquiète», avait-il ajouté.

Avec AFP
http://www.20minutes.fr/article/923087/Societe-Reddition-du-forcene-retranche-dans-le-Puy-de-Dome-place-en-garde-a-vue.php?xtor=AL-82
(merci à Loetitia Renard)