Plusieurs dizaines de policiers se sont brièvement rassemblés mercredi à Paris, dans l’Essonne et à Nice, afin d’exprimer leur malaise après la mise en examen d’un de leurs collègues pour homicide volontaire. L’appel auquel ils répondaient, lancé par des policiers anonymes, n’a eu qu’un écho très limité.

A Paris, ils étaient une quarantaine à se rassembler, durant une vingtaine de minutes, sur le parvis de Notre-Dame devant la préfecture de police de Paris.
A Nice, ce sont 170 fonctionnaires qui se sont rassemblés de façon spontanée vers midi devant la préfecture, avant de se disperser dans le calme une heure plus tard. Ils étaient entre 50 et 80 policiers mercredi midi à avoir fait de même devant la préfecture de l’Essonne, à Evry.

Depuis deux semaines, plusieurs manifestations spontanées — échappant à tout contrôle syndical — ont eu lieu dans toute la France, mettant au jour un malaise dans la police. Ces mouvements de grogne se sont déclenchés après la mise en examen le 25 avril d’un gardien de la paix de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, pour homicide volontaire après la mort d’un multirécidiviste en fuite. Le soir-même, des véhicules de police avaient défilé dans Paris toutes sirènes hurlantes. La colère n’est pas retombée depuis.

Des policiers anonymes avaient lancé cet appel à manifester mercredi devant les préfectures de France via des SMS, appelant à une «coordination et un mouvement national de contestation». Unité police SGP-FO, le premier syndicat de gardiens de la paix, et Alliance, le second, ont appelé la semaine dernière à deux «journées d’action» distinctes, les 10 et 11 mai, afin de «relayer le ras-le-bol» des policiers.

LeParisien.fr avec AFP

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