Quid de la sécurité ? La première mesure, symbolique, vise à prendre une circulaire luttant « contre le délit de faciès » lié aux contrôles d’identité. La deuxième, plus ambitieuse, serait de créer une centaine de « zones de sécurité prioritaires » en France sur le modèle des zones d’éducation prioritaires, qui offrent plus de moyens aux établissements scolaires implantés dans des secteurs sensibles.

Mais dans l’entourage du nouveau président, on ne se hâte pas : « La mesure concernant le contrôle au faciès n’est pas une urgence. Il faut en discuter avec les associations et les représentants des policiers. » Des policiers qui verraient sans doute d’un mauvais œil que la première mesure les concernant vise cette question sensible : « Ce serait interprété comme une forme de défiance », confirme l’un d’entre eux, en soulignant que les récentes manifestations de mécontentement des fonctionnaires « sont une preuve d’un certain malaise ». Le projet de cette circulaire existe néanmoins et pourrait être testé rapidement. Il vise à copier des dispositifs existant en Espagne ou en Angleterre, où chaque contrôle d’identité, même sans aucune suite, fait l’objet d’un procès-verbal, et où les policiers sont facilement identifiables par leur matricule affiché sur leur uniforme.
Les zones de sécurité prioritaires sont un chantier plus vaste, qui nécessite surtout des crédits supplémentaires. Le Parlement serait en effet chargé de déterminer une centaine de secteurs difficiles où des renforts seraient déployés de manière à identifier et neutraliser les fauteurs de troubles. « C’est un dispositif lourd et important de notre projet », commente un proche du nouveau président.

Le Parisien


http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/la-securite-renforcee-dans-les-quartiers-sensibles-08-05-2012-1990734.php

(merci à Cyril Laruche)