La journée nationale de protestation a été bien suivie à Pau, hier. © Marc Zirnheld
Une centaine de policiers a dénoncé, hier devant la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, la mise en examen d’un collègue accusé d’homicide volontaire en Ile-de-France.

Trois syndicats policiers (Alliance, Unité-SGP et Synergie) ont appelé, hier, à une journée nationale de protestation contre la mise en examen d’un collègue accusé du meurtre d’un délinquant récidiviste le 21 avril à Noisy-le-Sec.

Devant la préfecture de Pau, une centaine de manifestants y a répondu. Les deux premières organisations réclament le droit à la présomption de légitime défense et l’alignement sur les gendarmes qui, bien qu’appartenant au même ministère de tutelle (celui de l’Intérieur) sont assujettis, non pas au code pénal comme les policiers, mais au code de la Défense qui leur permet de faire usage de leur arme en ultime recours et après sommations.

Sans être formellement opposée à cette revendication, Unité-SGP trouve « plus important et utile pour les effectifs de terrain de bénéficier d’une vraie protection administrative et sociale » et exige des États généraux sur la sécurité. Tous s’accordent, en revanche, à dénoncer « la politique du chiffre, la réduction des coûts et la pénurie des moyens qui nuisent aux conditions de travail ».

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