C’est l’histoire d’un vieil homme qui menace de se tuer si on vient à lui enlever… son sanglier. Yvan Blaise, un agriculteur octogénaire, vit avec son animal de compagnie dans sa ferme de Saint-Paul-d’Espis (Tarn-et-Garonne) a prévenu qu’il serait mort avant que les gardes ne tuent Bamby, qu’il a accueilli il y a 14 mois. Le vieil homme et le sanglier vivaient des jours heureux jusqu’à samedi dernier, où deux gardes sont venus lui signifier qu’il devait se séparer du mammifère, rapporte la dépêche.
fr. Depuis cette visite, l’octogénaire est anéanti. « A mon âge, vous savez, je suis capable de donner ma vie pour lui ! Je préfère qu’on m’abatte moi, plutôt que le sanglier. Je me mettrai en travers », a-t-il averti.

Son épouse Alice, 80 ans, témoigne aussi dans le quotidien : « Depuis cinq jours, mon mari est tout retourné. Lui qui a déjà de gros problèmes au cœur. Les gardes font leur travail mais qui Bamby pouvait-il gêner ?» lance-t-elle, en colère contre ceux qui ont alerté les autorités.

Ils l’ont nourri au biberon

Yvan Blaise a recueilli le sanglier en février 2011. Ce jour-là, dans sa ferme, il entend des grognements et s’approche. Il croit d’abord à des rats mais découvre un marcassin orphelin. «Je l’ai mis dans une chaussette et je l’ai ramené à la ferme», se souvient-il. Bamby pesait alors 800 grammes et le couple le nourrit au biberon. Il passera l’hiver dans la cuisine, puis dans un enclos chauffé avec bassin construit spécialement pour lui.

Le sanglier, qui pèse aujourd’hui 86 kg, est menacé par les autorités d’être retiré à ses propriétaires et le couple a pris toutes les précautions pour les en empêcher. Ils ont fait attester par un vétérinaire que Bamby ne présente ni pathologie, ni parasitisme. Le maire, Camille Mallevialle, a témoigné son inquiétude : «Vu sa santé, si on le lui enlève, je crains un drame». L’élu lui-même ne comprend pas la démarche. «Il faut voir cet animal. Il vous suit partout et se laisse caresser comme un chien. Et puis ,c’est archi-clôturé, en pleine campagne».

Le couple compte bien rappeler, pour défendre son cas, l’histoire de Chipie, la laie qui vit depuis douze ans avec son propriétaire dans un village voisin, près de Donzac. Yvan et Alice auraient été contactés par la Fondation Brigitte Bardot.
LeParisien.fr

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