Sept policiers ont été percutés par des véhicules volés lundi, conduits par des mineurs de moins de 16 ans.
Plus de 200 policiers ont manifesté mardi à la mi-journée à Nantes après que sept d’entre eux ont été blessés lundi, percutés par deux voitures volées conduites par des mineurs de moins de 16 ans, pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues blessés.
Un des mineurs qui a plongé dans la Loire lundi dans la nuit pour échapper à l’interpellation, était toujours recherché mardi avec des plongeurs de la gendarmerie, non loin du pont où les voitures de police ont été percutées.
Rassemblés devant le commissariat central de Nantes, les fonctionnaires de police y sont restés environ une heure dans le calme.
Les représentants des syndicats de police ont exprimé leur émotion et demandé plus de moyens pour pouvoir placer en centre éducatif fermé les jeunes violents comme les deux chauffeurs des voitures volées, tous deux âgés de 13 ans.
«Ce n’est pas habituel, c’est rarissime d’avoir affaire à un jeune» comme celui qui a plongé dans la Loire, «arrêté trois fois la semaine dernière et qui avait clairement indiqué qu’il n’entendait pas se faire une nouvelle fois interpeller», a expliqué le secrétaire départemental adjoint du SGP Police Force ouvrière, Yvon Guyonvarch.
«Nous demandons une réflexion globale sur la législation en matière de délinquance des jeunes : le monde a évolué, il faut qu’on évolue afin de pouvoir écarter en les enfermant les mineurs susceptibles d’être dangereux pour la société», a pour sa part déclaré Thierry Spitz pour le syndicat Alliance.
(AFP)
Libération