«Elle était adorable. Lui, je ne le connaissais pas, mais je ne veux pas parler de tout ça », lâche, dans un sanglot, cette habitante de Thorigny-sur-Marne. Quelques heures après le drame qui a endeuillé la tranquille rue Pasteur, hier, elle est encore sous le choc. Peu avant 7 heures, une femme de 48 ans, locataire d’une maison située au numéro 53, est décédée après avoir reçu plusieurs coups de couteau sur tout le corps.

L’homme qui l’a poignardée, âgé de 56 ans, lui-même blessé à l’abdomen, a été hospitalisé et opéré. « Je ne la connaissais pas, je la voyais seulement passer devant la maison, avec son jeune enfant. On se disait bonjour, c’est tout », indique une riveraine.

Une dispute aurait éclaté entre la victime et son agresseur

Le drame s’est noué dans la cour de l’habitation, raison pour laquelle hier, outre un scellé posé sur la grille évoquant un meurtre, une énorme bâche camouflait le pavillon de la vue des passants. Selon les premières investigations, une dispute a éclaté entre la victime et son agresseur, qui — selon les enquêteurs — était son petit ami. L’altercation, qui a démarré dans la maison, a dégénéré.

La victime, voulant peut-être échapper à la fureur de son compagnon qu’elle souhaitait quitter, est sortie dans la cour, où elle s’est effondrée. Au moment du drame, la fille de la victime — âgée d’une vingtaine d’années — était déjà sortie du domicile. En revanche, le fils, âgé de 6 ans, était présent dans la maison : il a été retrouvé prostré. C’est un voisin, alerté par les cris, qui a appelé les secours. Les policiers de la compagnie départementale d’intervention (CDI), en renfort dans le secteur, sont arrivés les premiers. Ils ont désarmé l’agresseur, visiblement ivre, qui avait encore un couteau à la main. Les pompiers et le Samu ont tenté de sauver la vie de la mère de famille. En vain.

La police judiciaire de Meaux a été saisie de l’enquête. Ils vont devoir déterminer les circonstances du drame. Deux armes blanches ont été saisies. Y a-t-il eu des violences réciproques? La mère de famille s’est-elle défendue en frappant son ami ? S’est-il lui-même poignardé, pour mettre fin à ses jours? L’auteur des coups mortels — qui n’a pas pu être placé en garde à vue — n’a pas été auditionné, hier, en raison de son état de santé. Une autopsie de la victime a été ordonnée par le parquet de Meaux.

Le Parisien

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