Tandis que trois policiers seront confrontés aujourd’hui au conseil de discipline pour avoir dénoncé la pression que subissaient les policiers pour faire du chiffre, le conseil des ministres d’aujourd’hui va congédier le patron de la police.

Il est des hasards curieux, n’est-il pas ?

Les amis de ce fonctionnaire s’insurgent et dénoncent l’ouverture d’une chasse aux sorcières. Ils présentent M Péchenard comme un grand flic. Par les temps qui courent, ce qualificatif est-il vraiment élogieux ? Mais qu’est-ce qu’un grand flic ? Cela ne veut rien dire.

Je ne connais aucune affaire qui se conclue par l’action d’un seul homme mais toujours par celle d’une équipe. Il va falloir me démontrer le contraire pour que je consente un jour à donner quelque valeur à cette notion.

J’ai bien peur que s’appliquant à Péchenard, être un grand flic veuille dire, bien en place et bien en vue, que cela signifie appuyé par le pouvoir politique ou peut-être intouchable pour cause de relations personnelles.

Intouchable, voilà quel est le qualificatif réel qui devait s’appliquer au directeur Pechenard. Car enfin, quel directeur d’administration aurait pu garder sa place après avoir été mis en cause dans une procédure judiciaire ? Aucun dans une république qui se respecte. Il aurait dû partir dès sa convocation devant le juge d’instruction de Bordeaux. Non par sanction, avant toute condamnation, mais simplement par respect pour une grande institution. La normalité est bien le départ de ce fonctionnaire.

Le mépris que ce fonctionnaire affichait pour les gendarmes n’a rien à voir avec ce commentaire. Pourtant nous pourrions rappeler qu’au mieux les gendarmes gênaient ce monsieur, qu’au pire il les qualifiait de « rustiques » pour ne pas dire « rustre ».

M Squarcini, mis en examen dans la même procédure que son ami, s’en va également. Non il n’y a pas de chasse aux sorcières, mais bien le retour à un peu de raison.
Monsieur Gaudin patron des policiers parisiens ( état dans l’état ) est lui aussi débarqué. Comme ses deux collègues, sa proximité avec l’ancien président de la république était de notoriété publique.

Dans pays vit-on ?

Il n’est, là encore, pas question de compétence, mais de copinage croit-on comprendre. Nous avions pu examiner sa vision de la sécurité dans le livre blanc qu’il a cosigné avec Monsieur Bauer, et pour être franc, son regard ne nous avait pas particulièrement impressionnés.

Mais ne nous faisons pas de soucis pour ces messieurs. Ils ne vont pas pointer au chômage ni se retrouver SDF. Les emplois ne manquent pas dans les sociétés de sécurité ou spécialisées dans le renseignement pour des gens de cette qualité, au pire.

Viendra le tour du directeur de la gendarmerie de rejoindre ses amis policiers. L’administration de notre institution va-t-elle s’en trouver chamboulée, je ne le crois guère. Il faut un travail en profondeur pour réformer une façon de voir qui ne convient en rien à la réalité du 21 ème siècle. Une réalité ou le droit et la loi ont une force majeure, une réalité qui ne peut que conduire l’arme à revenir sur les fondamentaux pour assurer l’avenir.

Le premier d’entre eux est de rétablir les valeurs de cette institution et renvoyer la répression à sa véritable place et non en faire un but en soi.

Les architectes d’une sécurité fondée sur la force brute et leur langage guerrier à destination de nos concitoyens s’en vont. Tant mieux !

Les penseurs d’une police unique et omnipotente vont voir ailleurs si leurs théories sont pertinentes, bon vent !!!

Revenons à des notions simples où le bon sens l’emporte sur les combines.

jmestries

https://sites.google.com/site/lagrognegend/1/chaisesmusicalesdanslapolice

(merci à « Cat aclysme »)