Le 3 mars 2011, à Meknès, au Maroc, la vie de Djamila a basculé. Cette jeune Charentaise – alors agent de service dans une école maternelle de l’agglomération angoumoisine – fut rouée de coups, frappée avec une matraque, puis tondue avec un couteau et un cutter à la lame rouillée. Son agresseur n’était autre que son mari. (…)
En effet, Rachid El Messoudi, 39 ans, ne comparaissait pas libre. Les faits de violence aggravée dont il était accusé (et pour lesquels il a donc été condamné) ont déjà fait l’objet de quatorze mois de détention provisoire.
« Je suis fatiguée, épuisée […]. J’ai vécu l’enfer avec cet homme », a sobrement raconté Djamila aux juges. Son avocate, Me Arbellot, fut plus explicite et n’a pas hésité à parler de « calvaire », rappelant une précédente condamnation à une peine de trois mois avec sursis pour des coups de tabouret, ou encore cette interdiction formelle qu’avait Djamila de saluer un homme dans la rue.
http://www.sudouest.fr/2012/05/30/angouleme-deux-ans-de-prison-pour-avoir-battue-et-tondue-sa-femme-avec-un-couteau-729305-813.php