Ils étaient quatre hommes, visages dissimulés sous des cagoules, pendant le braquage de la bijouterie Philippe en plein centre-ville de Bandol. Tandis qu’un complice faisait le guet dehors – armé d’une kalachnikov – les trois autres fracassaient les vitrines à la masse, pour en vider le contenu dans de grands sacs. Terrorisée, la vendeuse était obligée d’ouvrir la dernière vitrine qui résistait. C’était le 20 mars dernier, vers 19 h.
Un peu plus de deux mois après les faits, trois auteurs présumés de ce braquage ont été arrêtés et déférés. Placés en détention provisoire hier, ils sont mis en examen pour « vol à main armée en bande organisée » par une juge d’instruction toulonnaise. Âgés de 22 à 24 ans, ces trois hommes sont décrits comme « archi-connus des services de police ».
Interpellations à MarseilleCes Marseillais, domiciliés dans le quartier de la Capelette, ont été arrêtés dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu’ils passaient la soirée dans un bar du 10e arrondissement de Marseille, où la bande avait ses habitudes.
« Nous avons mené des investigations techniques et nous les avons étroitement surveillés », résume une source proche de l’enquête. L’antenne de la police judiciaire toulonnaise s’est concentrée sur la filature du groupe. Y compris en remontant la piste des deux scooters, volés à Marseille quelques mois plus tôt, et qui ont servi au braquage. Des véhicules retrouvés carbonisés à 2 km de la bijouterie, peu après le vol à main armée.
Un quatrième suspect a été remis en liberté, faute de preuves matérielles pouvant être retenues contre lui. Les trois autres sont écroués dans les prisons de La Farlède (Var), Luynes et Les Baumettes (Bouches-du-Rhône).
Deux policiers blessésAu cours de l’interpellation, deux policiers ont été blessés. L’un légèrement, le second a une ITT de 30 jours. « Au moment de l’arrestation, l’un des suspects a tenté de s’enfuir, c’était un moment très tendu, dans un environnement où les 40 clients du bar nous étaient hostiles », raconte un policier. Les hommes de l’antenne toulonnaise de la PJ ont mené l’opération, avec le renfort de leurs collègues marseillais. « Ces braqueurs sont venus travailler une fois dans le Var et cela ne leur a pas porté chance », aime à dire un connaisseur de la PJ de Toulon.
L’un des mis en cause fait partie d’une famille bien connue des policiers marseillais. Son père était « un beau voyou marseillais, exécuté dans un règlement de comptes ».</
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(merci à MonsieurSourire)