Appelés pour éteindre un feu de voiture en bordure du quartier dit sensible de la Thur, les pompiers et les gendarmes ont été accueillis par une quinzaine de jeunes gens qui leur ont lancé des pierres.

Tout a commencé lundi vers 1 h 30, heure à laquelle les pompiers de cette commune du bassin potassique ont été requis pour se rendre rue de Staffelfelden où une voiture avait été incendiée sur un parking. Accompagnés par les gendarmes de la brigade de Wittelsheim, les pompiers ont essuyé dès leur arrivée des jets de pierres « lancées par-dessus les boxes de garages individuels qui séparent la rue du quartier de la Thur », explique le capitaine Pascal Niggemann, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Thann, qui a supervisé l’intervention. Les véhicules ont été atteints, il n’y a pas eu de blessé. Des renforts ont alors été dépêchés sur place pour permettre aux pompiers de mener à bien l’opération d’extinction, qui s’était compliquée, puisqu’entre-temps les flammes s’étaient propagées à deux autres voitures. Les pelotons de surveillance et d’intervention de Mulhouse et d’Ensisheim, ainsi que les gendarmes de Morschwiller-le-Bas, en tout une vingtaine de militaires, ont rejoint leurs collègues. Ils se sont déployés dans le quartier pour empêcher que les fauteurs de trouble jettent des cailloux. La quinzaine de jeunes gens présents, âgés de 17 à 20 ans selon les gendarmes, a reflué. Un local poubelle commun installé à côté d’un immeuble a été incendié. Les gendarmes ont alors chargé et éteint le feu.

Ils sont ensuite restés jusque vers 4 h du matin, heure à laquelle les premiers travailleurs se lèvent dans le quartier. Par ailleurs, des objets ont été jetés depuis une passerelle enjambant le contournement de Wittelsheim sur la chaussée occasionnant un pneu crevé à un automobiliste.

Il n’y a pas eu d’interpellation. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des violences, précisément pour dégradations par moyen dangereux pour les personnes.

Après cette poussée subite de violence, les autorités cherchent à comprendre les raisons qui ont conduit ces personnes à agir de la sorte. Selon la gendarmerie, il n’y a eu ni opération, ni interpellation ces derniers jours et le quartier était jusque lors calme.

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http://www.dna.fr/edition-de-mulhouse-et-thann/2012/07/30/pompiers-et-gendarmes-victimes-d-une-embuscade