Lancée à la recherche de ses violeurs, une jeune fille de 19 ans a remonté leur piste grâce au réseau social Facebook. Interpellés vendredi, deux jeunes hommes, âgés d’une vingtaine d’années, ont été mis en garde à vue puis présentés à un juge d’instruction dimanche qui les a placés sous le statut de témoin assisté.
Ils ont été remis en liberté. Les investigations de la brigade des mineurs de la sûreté territoriale du Val-de-Marne se poursuivent pour remonter la piste de six autres jeunes hommes, soupçonnés d’avoir pris part au viol, commis le 7 septembre 2009 au matin, dans une cave d’un immeuble de Limeil-Brévannes. A l’époque, la jeune victime était âgée de 15 ans. Selon nos informations, elle aurait été entraînée dans cette cave par un jeune garçon de sa connaissance. Ce dernier aurait ensuite appelé plusieurs de ses amis. Ils auraient abusé, à tour de rôle, de l’adolescente. « Cette jeune fille n’a déposé plainte qu’en 2011 pour ce viol en réunion, relate une source proche de l’affaire. Elle a indiqué ne pas s’être sentie prête pour le faire avant. » C’est en retrouvant le profil Facebook du jeune suspect, à l’origine des faits, qu’elle a ensuite pu identifier un de ses autres agresseurs. « Elle pensait avoir retrouvé sur Facebook ses huit agresseurs présumés, indique une source judiciaire. Elle en a finalement identifié deux d’entre eux. » Arrêté, vendredi, à sa descente d’avion en provenance du Maghreb, un des deux suspects, présenté comme étant le jeune garçon l’ayant piégé, a nié les faits reprochés. « Cette jeune fille a fourni des éléments relativement précis sur ce qu’elle a subi, ajoute un proche du dossier. Elle a notamment indiqué avoir vu les visages de plusieurs de ses violeurs, grâce à une bouche d’aération qui laissait passer la lumière du jour. Elle a encore précisé qu’un de ses agresseurs avait été appelé, à plusieurs reprises, par son prénom par ses complices. » Se sachant recherché par la police, ce dernier s’est présenté, vendredi après-midi, dans les locaux de la brigade des mineurs. « Mon client est totalement étranger aux faits dénoncés, estime Me Thomas Maier, l’avocat d’un des suspects. J’ai toute confiance en la justice pour identifier les auteurs de ces faits s’ils ont eu lieu. »

SOURCE : LE PARISIEN