On ne peut rien attendre de l’administration, il faut recréer du lien social dans les commissariats, c est de la responsabilité de chaque collègue. Recréons de la cohésion, 30 mn de convivialité à la fin du service, une discussion autour d’un café, s’organiser une petite sortie, sportive ou pas, ne pas avoir peur ou honte de se confier quand ça va pas, s’intéresser à ses collègues, à leur ressenti au travail, il y a tellement de choses simples à faire pour retrouver la solidarité que l’on avait avant dans nos services. C’est aux anciens et aux chefs de brigades d’encadrer et d’orienter les plus jeunes, d’instaurer de la communication, d’expliquer aux jeunes le sens de leurs missions et les préparer à la dureté de notre profession. Nous faisons tous le même travail « de merde »… et nous l’aimons ce boulot et ne nous voyons pas faire autre chose de notre vie. Policier un jour, policier toujours… Et n’en deplaise aux anti fdo, c’ est l’un des plus beaux et des plus passionnants métier du monde ! Seules nos conditions de travail nous conduisent à le détester ou ne plus le supporter parfois Alors faisons en sorte, tous, de les améliorer, avec nos petits moyens, juste par un mot sympathique à un collègue, par des marques de soutien, portons de l’intérêt aux uns et aux autres, juste au sein de notre propre brigade, au sein de notre propre groupe, pour commencer…
Pourquoi dans beaucoup de grands services les collègues deviennent des étrangers alors qu’ils partagent tous les mêmes difficultés, les mêmes souffrances et quelques fois les même satisfactions ? Ne laissons pas le « management » actuel, le manque d’expérience ou l’incompétence de certains de nos supérieurs hierarchiques (et le désintéret du ministère pour notre bien être) nous pourrir la vie, nous isoler, nous diviser. Nous sommes dependant les uns des autres et nous ne pouvons pas accomplir nos missions seuls. Supporter la violence de la société, la misère humaine, le malheur, la souffrance, et ce tous les jours, ce n’est pas possible sans être unis, sans avoir des collègues sur qui compter. Aucun d’entre nous ne devrait se sentir seul dans son service. Alors même si la hierarchie manque à ses devoirs, mème si l’administration nous ignore, faisons face à l’adversité ensemble et faisons attention les uns aux autres. Nous sommes tous gardiens de la paix, avons les mêmes valeurs et exerçons un métier de plus en plus difficile. Et je suis fiere de faire partie de cette « grande maison », parce que je suis fière de vous avoir tous comme collègues, parce que la Police n’est pas morte, parce que la police c’est NOUS et parce que sans nous tout ne serait que désordre et chaos. Policiers, soyez fiers de vous, fiers de votre profession et exercez là du mieux que vous le pouvez, avec intégrité et dévouement Refusez le marasme ambiant, battez vous, ensemble, et redonnez un sens à votre travail. Soyons bienveillants les uns envers les autres et ne laissons pas un 27ème, un 28ème, un 29ème collègue mettre fin à ses jours ,chaque colĺègue qui disparaît, c’est un peu de nous qui meurt aussi….
Courage à tous, unis.
Force et honneur.

S.