
Une cellule de quelques mètres carrés, plusieurs détenus et un surveillant à l’intérieur, et presque autant de versions sur les faits. La justice a tenté ce mercredi d’y voir clair sur une agression récente dans une prison de l’Isère.
« On sent quand même dans ce dossier une certaine chape », relève d’emblée la présidente du tribunal de Vienne face à des prévenus qui nient les faits ou s’accusent entre eux. La victime, âgée de 21 ans et incarcérée au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, affirme avoir été passée à tabac le 23 janvier. Elle met en cause trois détenus auxiliaires et un gardien de l’établissement, tous poursuivis pour violences en réunion.
Dans un premier temps, il a été question d’un accident : le détenu blessé aurait fait un malaise et se serait cassé le nez en tombant sur son frigo. C’est la version que donne d’abord le surveillant à sa hiérarchie. La victime aussi, avant de confier à un médecin qu’on l’a en réalité frappée. Le détenu soutient qu’après avoir insulté le surveillant pour un refus de douche, il a été agressé par celui-ci et les auxiliaires, qui auraient ensuite fait nettoyer la cellule en lui demandant de ne pas les « balancer ».