
En 2016, quand leur grogne spontanée a pris une ampleur nationale, les “policiers en colère” n’auraient pas été soutenus par leurs syndicats. Bien au contraire, si l’on en croit un ancien officier. Fabien Bilheran, qui a préféré quitter la police, pense que “les syndicats ont eu peur” d’un mouvement sur lequel ils n’avaient “aucun contrôle”. Dans cet extrait d’un document de “Complément d’enquête”, “Police : quand les syndicats font la loi”, il revient sur une mobilisation inédite.
En 2016, après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) qui laisse deux policiers grièvement brûlés, un mouvement de protestation inédit va naître dans une corporation où le droit de grève n’existe pas. Le traumatisme jette dans la rue plusieurs milliers de fonctionnaires, dans un rassemblement spontané. Ils entendent d’abord dénoncer l’absurdité de certaines missions : à Viry-Châtillon, il s’agissait à l’origine d’une garde statique pour surveiller… une caméra de surveillance.Â
En postant sur internet des photos de commissariats sous l’eau ou infestés de cafards, de matériel hors d’usage, de voitures délabrées, ces “policiers en colère” veulent aussi alerter l’opinion sur leurs conditions de travail. Et ils n’auraient pas reçu l’appui de leurs syndicats… Bien au contraire, selon un ancien officier qui témoigne dans “Complément d’enquête” : pour Fabien Bilheran, les syndicats policiers n’auraient pas hésité à diaboliser ce mouvement né hors de tout cadre syndical.
L’article et la vidéo de France Info ici
(Merci JPN)