
Le constat est cash et brutal : sous couvert d’anonymat, un agent de la PAF nous livre sa vision de la réalité de l’application de la politique d’immigration dans le Rhône.
« Qui pourrait se satisfaire de n’avoir que 2 % de son boulot qui sert à quelque chose ? On reste motivés mais c’est pesant de ne servir à rien », lâche anonymement un agent de la police aux frontières, qui exerce dans le Rhône.
D’après ce fonctionnaire, « l’OQTF (obligation de quitter le territoire français), c’est juste une parade [des autorités] pour se couvrir, dire qu’on a pris une mesure administrative. La plupart des étrangers en situation irrégulière (ESI) prennent énormément de risques pour venir en France, en traversant la Méditerranée. Ils ne vont pas repartir » volontairement, dans un délai de 30 jours, sans concours de la force publique, selon ce policier. « On ferait pareil ».