« J’ai pris feu 4 fois avec les cocktails Molotov, des feux d’artifices…

…Dans le même temps on recevait des morceaux de roche énormes. »

Voilà les premiers mots que nous avons reçus d’un gendarme dont l’escadron était en première ligne à Sainte-Soline ce week-end.

Les effectifs se sont retrouvés par surprise face à des centaines de personnes équipées, casquées, coquillées, et armées supposées être présentes pour un « festival pacifique ».

Plusieurs camions contenant fusils d’assaut et grenades ont été entièrement brûlés avec leurs contenus. Les gendarmes, trop occupés à sauver leur vie face à des hordes de terroristes tout en défendant la zone, n’ont pas pu empêcher les incendies. A peine ont il eu le temps de sortir les FAMAS des véhicules pour les garder en sécurité sur le dos toute la journée ensuite. Je rappelle que les Gendarmes sont des militaires et que nous sommes toujours en vigilance anti-terroriste en France. Ça c’est pour ceux qui s’offusqueraient comme de délicates gazelles de l’existence de ces fusils, en occultant bien-sûr le + important.

A sec après avoir lancé toutes les grenades disponibles, certains gendarmes n’ont pas eu d’autre choix que de jeter à leur tour les cailloux qu’ils recevaient.

Je ne peux m’empêcher de penser à ce collègue CRS, T., condamné il y a 3 ans. Il avait répliqué, à Paris durant les émeutes des black blocs cachés derrière les gilets jaunes, en lançant le caillou qu’il venait de recevoir alors que lui et son binôme blessé n’avaient plus d’équipement intermédiaire. Condamné « pour l’image » à la demande d’un procureur en mission commandée, et alors que le policier agissait dans un cadre légal.

Imaginez la scène ce samedi.

Qu’auraient dit ces journalistes, politiques, éditorialistes, militants engagés contre l’existence même des forces de l’ordre, si une caméra était passée par là à Sainte-Soline et avaient vu ces cailloux du désespoir au milieu d’une scène de guerre ?

Ce que je retiens c’est le courage des gendarmes qui n’ont pas lâché le terrain face à des hordes
de terroristes qui n’ont que faire de l’écologie.

Sauf si la cause leur permet de « tuer du flic », avec des engins incendiaires et des moyens chimiques polluants et nocifs pour l’environnement et les nappes phréatiques.

Un gendarme a perdu une testicule à cause d’un émeutier qui a dirigé contre lui un feu d’artifice. Il ne sent plus sa jambe, hier ses camarades s’interrogeaient toujours du risque de paralysie. Hélitreuillé, il n’aura ni la compassion ni l’empathie des journalistes et autres idéologues, parfois porteurs de l’écharpe tricolore, ravis de cette mutilation passée sous silence.

Un autre gendarme a perdu un doigt. Non parce qu’il aurait ramassé une grenade dégoupillée comme certains continuent de le faire bêtement. Mais parce qu’il s’est retrouvé au milieu d’une scène de guerre dont lui et les siens étaient les cibles.

Les photos parlent d’elles-mêmes. « Événement festif et bon enfant… » ?

Linda Kebbab