La mini-caméra était fixée sous le lavabo et braquée sur la cuvette. Un cadre travaillant pour l’administration territoriale en Isère a été placé en garde à vue et devrait être poursuivi pour « atteinte à la vie privée » après avoir filmé à leur insu plusieurs de ses collègues féminines aux toilettes, révèle ce mercredi le «Dauphiné Libéré».
L’homme a reconnu les faits et assuré qu’il agissait ainsi depuis peu mais, selon les premiers éléments de l’enquête, il était coutumier du fait depuis au moins deux ans.

C’est une employée de la Communauté de communes du Pays roussillonnais, dont les locaux sont situés à Saint-Maurice-L’Exil, qui a découvert vendredi dernier le dispositif vidéo situé sous le lavabo dans les toilettes pour femmes. Alertés, les gendarmes ont immédiatement saisi la caméra et visionné les enregistrements, découvrant plusieurs femmes filmées dans la plus stricte intimité…mais aussi l’identité du coupable ! Ce dernier, directeur des services techniques de la CCPR, s’était également filmé à son insu en installant la caméra…

Placé en garde à vue, ce quinquagénaire a reconnu les faits tout en assurant « qu’il traversait une période personnelle difficile », et « qu’il avait agi ainsi pour la première fois », selon le quotidien grenoblois. Une version pourtant mise à mal par les gendarmes, qui ont découvert en perquisitionnant son domicile de nombreuses séquences vidéos « volées » dans les toilettes du travail, mais aussi d’un supermarché et de son propre domicile au cours des deux dernières années.

Une quinzaine de femmes, a priori toutes majeures, ont été identifiées, et toutes ont porté plainte selon le «Dauphiné». L’homme, bien évidemment suspendu de son poste, devrait faire l’objet d’une expertise psychiatrique très prochainement.

SOURCE : LE PARISIEN