Le syndicat France Police – Policiers en colère envoie une lettre ouverte au président de la Fédération Française de Football (FFF) Noël Le Graët et annonce son intention de saisir la justice pour demander la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de la FFF si l’Equipe de France de football met genou à terre.

Monsieur le président Le Graët,

L’article premier des statuts de la Fédération Française de Football (FFF) prévoit que sont interdits, à l’occasion de compétitions ou de manifestations organisées sur le territoire de la Fédération ou en lien avec celles-ci : tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical, tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale, tout acte de prosélytisme ou manÅ“uvre de propagande, toute forme d’incivilité.

L’article précise que toute personne contrevenant à ces dispositions fera l’objet de poursuites disciplinaires et / ou pénales.

L’Equipe de France de football a confirmé son intention de mettre genou à terre ce soir lors du match contre l’Allemagne sur la pelouse de Munich ainsi que lors des matchs suivants durant toute la compétition de l’Euro de football.

Ce geste de propagande, éminemment politique, viole l’article 1er des statuts de la FFF.

Mettre genou à terre, c’est afficher son soutien ou son appartenance au mouvement Black Lives Matter.

Or, ce mouvement a pour but de servir les intérêts politiques du parti démocrate américain qui a d’ailleurs largement contribué à son financement estimé à 90 millions de dollars en 2020.

Sous couvert de lutter contre les discriminations, Black Lives Matter est en réalité un mouvement suprémaciste noir qui prône la division et la haine de l’autre.

Je vous laisse apprécier les principales revendications politiques de Black Lives Matter :

Mettre fin à la guerre contre les personnes noires.

Réparations pour les torts passés et présents.

Contrôle communautaire des lois, institutions et politiques qui nous affectent le plus.

Un pouvoir noir indépendant et une autodétermination noire dans tous les domaines de la société.

Vous en conviendrez, cher président Le Graët, ces motivations ont un caractère politique, bien éloigné de la simple et légitime lutte contre les discriminations.

En outre, Black Lives Matter prône la haine de la police en faisant croire à l’opinion publique que tous les policiers à travers le monde seraient des blancs qui tueraient gratuitement les noirs, discours d’ailleurs hypocritement relayé en France par Camélia Jordana.

Dans le contexte franco-français actuel où mes collègues sont quotidiennement agressés mais aussi tués, la FFF doit s’abstenir de participer au police bashing permanent en affichant son soutien à un mouvement suprémaciste noir qui attise la haine à l’encontre des forces de l’ordre.

En votre qualité de président de la FFF, vous êtes le gardien du respect des statuts de la fédération sportive que vous dirigez.

Si vous laissez impunément les joueurs sélectionnés par Didier Deschamps violer les règles statutaires de la FFF, mon syndicat de police aura intérêt à agir et à saisir la justice pour demander la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de votre fédération dont sa mission sera de faire appliquer les règles statutaires fixées.

Accessoirement, les services de police et de gendarmerie s’impliquent au quotidien depuis des décennies à vos côtés pour assurer la sécurité des supporters et des joueurs lors des rencontres de football. A ce titre, nous avons toujours entretenu d’excellentes relations et mes collègues ne comprennent pas que la FFF puisse aujourd’hui prendre part au police bashing.

Certain de votre détermination à respecter les valeurs du sport et la neutralité politique dans le football, recevez, monsieur le président Le Graët, l’expression de mes salutations républicaines les plus cordiales.

Michel Thooris, secr̩taire g̩n̩ral du syndicat France Police РPoliciers en col̬re.